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10 conseils pour un jardin permacole

On ne compte plus les ouvrages consacrés au sujet. La permaculture est plus qu’une mode. Elle permet de cultiver son jardin et de récolter fruits et légumes, en harmonie avec la nature et ça, c’est l’avenir !

Laissez une place au sauvage

Ne cherchez pas à avoir un jardin trop « propre ». Quelques morceaux de bois, des feuilles mortes qui s’entassent dans un coin, un tas de pierres, des herbes que l’on qualifie de « mauvaises », un coin de pelouse non tondue, des tiges sèches laissées sur place… sont autant de refuges pour la faune sauvage, très utiles à l’équilibre de l’écosystème que constitue votre jardin.

Aménagez des refuges pour la faune utile

Nichoirs et mangeoires bien garnies fidéliseront les oiseaux qui éliront domicile dans votre jardin. Des pots de terre cuite renversés remplis de paille ou de débris de végétaux secs abriteront des familles de perce-oreille. Des fagots de tiges de bambou serviront de logis aux abeilles solitaires. Un hôtel à insectes protégera ceux qui vous aident au jardin.

Faites des réserves d’eau

L’eau devient un bien précieux qu’il faut préserver. Difficile de se passer complètement d’arrosage au jardin. L’eau de pluie est une ressource à la fois gratuite et sur place. Collectez-la directement sur la descente de gouttière – c’est le plus efficace-, grâce à un collecteur facile à poser qui alimentera une cuve fermée (pas de risque de pollution).

Adoptez les bonnes compagnes

Certaines plantes cultivées ensemble peuvent avoir un aspect bénéfique les unes sur les autres : tomates et œillets d’inde, carottes et soucis, bourrache, basilic et concombre… D’autres ont un effet répulsif vis-à-vis des parasites comme l’ail, la lavande, la plupart des aromatiques… La mâche et la menthe sont efficaces contre les fourmis. Les plantes mellifères (souci, aneth, lavande, marjolaine, capucine) attirent les insectes pollinisateurs et favorisent les récoltes de fruits et légumes.

Stimulez la vie du sol

Un sol vivant, c’est le secret de la permaculture. Les vers de terre sont l’un des premiers maillons de cette chaîne alimentaire complexe. Leurs déjections sont riches en nutriments pour les plantes. En couvrant le sol en permanence, avec des cultures ou une couche de matières organiques, voire des cartons, vous y maintenez des conditions idéales de vie pour les vers de terre.

Limitez l’imperméabilisation des sols

Avec le changement climatique, toutes les régions (ou presque) connaissent des épisodes de précipitations violents et brusques. Préférez les graviers ou les débris de bois aux revêtements dallés pour vos allées. Ces matériaux sont bien perméables et laissent l’eau s’écouler rapidement en profondeur.

Recyclez sur place au maximum

C’est le grand principe de la permaculture : rendre votre jardin autosuffisant. Utilisez vos déchets de taille pour réaliser des bordures tressées (plessis). Vos feuilles mortes sèches protégeront du froid les racines des plantes les plus frileuses. Vos tontes de gazon sèches, les déchets de récolte (feuilles de rhubarbe, fanes de carotte…) ou vos épluchures sont un excellent matériau de paillage pour l’été.

Fabriquez votre propre engrais

Installez un bac à compost qui vous permettra de transformer vos déchets de cuisine et du jardin en un engrais qui favorise la vie du sol. Pour enrichir vos massifs de fleurs ou votre potager, étalez une couche de ce compost sur le sol nu en hiver. Le compost améliore aussi la structure du sol. Il permet aux terres sableuses très drainantes de retenir mieux l’eau et les éléments nutritifs. Il allège les terres argileuses.

Plantez une haie champêtre

Des arbres et arbustes variés comme clôture de votre jardin, c’est bien mieux qu’un mur ou des claustras. Les végétaux filtrent les vents et autres courants d’air. Ils offrent le gite et le couvert aux oiseaux si vous adoptez des espèces à baies comme le sorbier des oiseleurs, pommiers d’ornement, sureaux… Épineux comme les pruneliers ou les rosiers rugueux, ils arrêtent les intrus aussi efficacement qu’une clôture maçonnée.

Oubliez la bêche

Ne bêchez plus le sol. Le bêchage bouleverse l’ordre des couches du sol et donc l’habitat des différents êtres vivants souterrains au risque de les faire mourir. Pour ameublir et aérer le sol, entre deux cultures ou deux saisons de production au potager, employez une fourche écologique à 2, 3 ou 4 dents. En sol lourd ou sableux, cultivez à l’automne un engrais vert à racines profondes : colza, navette, moutarde…

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