L’eau est un bien qui se raréfie, on le sait. Pourtant, elle est indispensable au jardin et au potager. Pour faire des économies et dans le même temps un geste pour la planète, l’idéal est de récupérer l’eau de pluie, une eau douce appréciée des légumes. Un investissement minimum suffira.
Pourquoi récupérer l’eau de pluie ?
Récupérer les eaux pluviales, c’est d’abord une bonne chose pour le porte-feuilles.
A raison de 45 à 80 m3 d’eau de pluie récupérée, suivant les régions, pour un toit de 100 m2, faites le calcul ! On peut ainsi économiser jusqu’à 200 euros par an pour un potager de 200 m2, là aussi suivant les régions.
Deuxième raison qui pourrait vous décider à investir : la préservation des richesses de notre planète. En effet, en récupérant les eaux de pluie, on n’entame pas les nappes phréatiques ou les réserves d’eau potable. Et lors de certains gros orages, une cuve jouera un rôle de rétenteur d’eau…au moins dans votre jardin !
Enfin, l’eau de pluie est une eau douce, faiblement minéralisée, légèrement acide, et surtout ni chlorée, ni traitée, ni porteuse de calcaire. C’est donc l’eau idéal pour arroser le potager. Attention, toutefois, dans les zones côtières, les eaux de pluie peuvent être chargées de sel marin ce que plantes et légumes n’apprécient pas particulièrement.
Quel récipient utiliser pour récupérer l’eau de pluie ?
On peut toujours utiliser un tonneau en plastique ou une grande bassine récupérés mais l’installation ne sera pas forcément simple à mener. Comme d’ailleurs la récupération de l’eau avec un arrosoir. Il est préférable d’investir dans un équipement adapté qui sera amorti au bout d’un ou 2 ans.
On trouve désormais sur le marché des cuves en plastique aux capacités variables, de 200 à 1500 litres pour le potager. A savoir que :
- Pour un jardin inférieur à 50 m2, une cuve de 150 à 500 litres suffira.
- Pour un jardin de moins de 100 m2, une cuve de 500 à 1500 litres suffira.
- Pour un jardin et des usages domestiques (machine à laver, toilettes), il faut opter pour une cuve d’au moins 10000 litres avec pompe qui peut être installée dans un garage, une cave ou enterrée.
La cuve sera complétée d’un collecteur à placer dans la gouttière. Il peut être équipé d’un filtre qui permettra de stopper les salissures, insectes et feuilles. On peut aussi installer un trop-plein qui permettra de refouler l’eau dans le réseau d’eaux pluviales si la cuve est pleine.
Choisir plutôt une cuve fermée afin d’éviter la prolifération des algues et micro-organismes.
La cuve sera posée à proximité d’une descente d’eaux pluviales, sur une surface plane et solide, à l’abri des arbres. Le montage en est simple et rapide. Pensez à la surélever légèrement ou utilisez un support pour poser d’arrosoir.
Même si les produits proposés sont de plus en plus esthétiques, on ne peut pas dire que les récupérateurs d’eau soient des plus agréables à l’œil. Prévoyez donc une petite haie pour cacher tout ça.
Il faudra également bien penser à vidanger la cuve avant l’hiver sinon le plastique, PVC ou polyéthylène, risque d’être endommagé.
le conseil du jardinier
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Privilégiez les toitures en tuiles ou en ardoises pour récupérer l’eau. Les toits couverts de toile goudronnée, de matériaux d’étanchéité bitumés ou synthétiques produisent des hydrocarbures, l’eau de pluie en sera altérée."